Le passé commande l’avenir.
La France et l’Allemagne ont fêté ensemble en janvier 2013 le 50ème anniversaire du traité de l’Elysée de l’amitié franco-allemande qui fut signé le 22 janvier 1963 à l’Elysée par le Chancelier Konrad Adenauer et le Président de Gaulle.
Dans le sillage du traité de l’Elysée, fut créé en 2001, l’observatoire des relations franco-allemandes pour la Construction Européenne (L’ORFACE).
C’est dire l’importance que va revêtir le mémorial (en cours d’édition) qui va retracer les activités de cet organisme dont toute l’action fut de renforcer, développer, et affiner le rapprochement entre nos deux peuples et nos deux Etats.
L’ORFACE aura en outre participé à toutes les actions qui ont contribué à ce rapprochement et jeté les bases solides, le socle sur lequel se fonde aujourd’hui cette amitié renouvelée.
L’ORFACE a eu mon ami Pierre Mesmer, Ancien Premier Ministre, comme membre d’honneur avec lequel j’ai participé à toutes les organisations qui ont eu la même nature et avaient pour but de faire disparaître les traces des guerres successives qui ont eu lieu entre la France et l’Allemagne pour construire enfin un espace d’hommes libres qui joignaient leurs efforts pour la prospérité de leurs citoyens.
J’ai donc pu suivre toute l’évolution de ce travail remarquable qui a été effectué par son président en faveur de la coopération dynamique franco-allemande depuis 2001. Ce mémorial retrace dans ses pages les efforts des uns et d’autres, les sources qui ont été à l’origine de cette coopération.
L’organisme s’appuie essentiellement sur la société civile qui vient appuyer les accords politiques et administratifs signés par les organes représentatifs des deux Etats. Toutes ces activités ont lieu de part et d’autre du Rhin. Chacune d’elle montre que l’on peut réaliser la construction de l’Europe, chantier toujours en ouvrage.
Trop de chemins avaient été explorés puis abandonnés par nos générations précédentes qui ont eu depuis le XIXe siècle le désir d’entente mais ne l’avait jamais mené à sa fin. Les responsables de l’après-guerre avaient compris que rien ne serait possible sans qu’il soit fait appel à nos deux peuples et en particulier à leur jeunesse.
L’impulsion politique, qui a été le génie des hommes en place, tels que le Chancelier Adenauer et le Président Charles de Gaulle, ne peut rien sans le soutien des citoyens, dans la coopération des individus et des groupements. On trouvera dans ce mémoriel de nombreux exemples citées qui constituent une palette infinie de l’action de ces sociétés civiles.
L’ORFACE a fait partie de ces associations en les relançant les unes après les autres. Il a contribué à leur apport inlassable, à la coopération bilatérale. Il a donné à l’ensemble ce complément d’äme qui manque trop souvent dans les échanges officiels ou institutionnels. On ne dira jamais assez le rôle éminent qui a été joué par l’ORFACE et ses dirigeants. Ils méritent nitre reconnaissance car ils dépassent et complètent les actes des gouvernements qui ont eu lieu entre la France et l’Allemagne. Il y fallait l’adhésion des citoyens de l’un et de l’autre pays.
Mais c’est à la jeunesse de nos pays que ce mémorial s’adresse avant tous. Il faut que ces deux jeunesses comprennent par leurs échanges que le travail qui a été fait par les prédécesseurs est aujourd’hui le socle sur lequel ils peuvent bâtir. Mais, il faut encore qu’ils ne laissent rien dans l’ombre.
Que chaque occasion de rapprochement soit donnée à l’autre. Ces énergies singulières qui se complèteront finiront par faire que la France et l’Allemagne dans une communion d’idées et dans un message commun des cœurs donneront au monde l’exemple d’une entreprise qui n’’existe nulle part ailleurs.
Méditons sur le rôle de nos anciens, félicitons les d’avoir fait ce travail et rendons hommage aux créateurs du Traité de l’Elysée de 1963 qui sert de base immuable pour l’avenir de nos deux pays.
Je rappellerai pour ma part que c’est aux côtés du Président François Mitterrand que j’ai moi-même déployé des efforts dans ce sens, moi qui revenais de si loin et qui avais des préjugés qu’il m’a fallu vaincre sur les relations franco-allemandes.
Arrivé au soir de ma vie, je suis heureux d’avoir pu contribuer de cette façon à l’harmonisation de l’Europe et de pouvoir regarder l’horizon sans arrière-pensée.